Construit vers 1220. Accès par une porte en retrait, défendue par des courtines rentrantes. Le donjon circulaire est placé au milieu de la cour intérieure. Il servira d’observatoire durant la Première Guerre Mondiale.
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Cité pour la première fois en 1220 sous le nom de « Blickisberc », le Pflixbourg est probablement construit entre 1212 et 1219. C’est alors une forteresse impériale destinée à la surveillance de l’entrée de la vallée de Munster. Il se présente sous la forme d’une vaste enceinte évoquant un pentagone. Au cours du XIVe siècle, le château est engagé à plusieurs reprises – c’est-à-dire que la jouissance est cédée par le suzerain, sous certaines conditions, à d’autres nobles -, ce qui indique qu’il avait déjà perdu de son importance stratégique. Une des dernières mentions du Pflixbourg date de 1434, date à laquelle il est acheté par les Ribeaupierre. D’après les données archéologiques connues, il n’est plus occupé après le XVe siècle.
A voir à proximité : les châteaux d’Eguisheim et de Haut-Eguisheim, le Haut-Landsbourg et le Hageneck.
Vue idéale du haut-château de Pflixbourg par N. Mengus
Plan du haut-château, coupe du site et plan général du site avec la basse-cour extérieure, par Th. Biller.
1. Basse-cour extérieure où se trouvait notamment un puits à l’extrémité nord. Il est très probable qu’elle abritait le village de Husen mentionné à partir de 1269.
2. Enceinte extérieure du haut-château sur le côté ouest de laquelle un bâtiment a peut-être été construit.
3. Couloir menant au portail (disparu) du château (XIIIe siècle). Ce type d’entrée en tenaille, unique pour un château alsacien, évoque les entrées des sites fortifiés de l’époque celtique et du Haut Moyen Age.
4. Vaste cour (XIIIe siècle). Des bâtiments s’adossaient le long de l’enceinte. Les murs intérieurs sont assez mal conservés. On reconnaît l’emplacement des logis par les nombreuses fentes d’éclairages, les quelques emplacements fenêtres encore visibles et deux couloirs de latrines (en particulier sur l’enceinte ouest).
5. Donjon circulaire de 22 mètres de hauteur (XIIIe siècle). L’espace intérieur réduit – auquel on accédait par une porte située à une hauteur de 9,50 mètres – indique qu’il n’était pas habitable, comme la plupart des donjons des châteaux forts d’Alsace. Il défendait notamment le long couloir d’accès.
6. Citerne-réservoir (XIIIe siècle) aménagée dans le socle rocheux au pied du donjon. Au centre de sa voûte (d’une hauteur de 5 mètres), une ouverture permettait de puiser l’eau. Les parois de cette citerne (d’une taille de 5 x 7 mètres) sont couvertes d’un enduit hydrofuge.
Crédits : N. Mengus (textes, reconstitution) – Th. Biller (plans et coupe du site)
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite
