Le château (vers 1200) est composé d’un donjon pentagonal, d’un logis et d’une tour renfermant une chapelle. Présence d’une citerne souterraine en contrebas du château, dans la basse-cour.
Essai de restitution du Bernstein au XVe siècle. Dessin de N. Mengus
Dominant la cité de Dambach-la-Ville (qui conserve d’importants vestiges de ses remparts médiévaux), le Bernstein existe dès la seconde moitié du XIIe siècle, entre 1163 et 1179. De cette époque subsisteraient les vestiges d’une enceinte sur le côté nord du site. Le château, tel qu’il est visible aujourd’hui, remonte au premier quart du XIIIe siècle. C’est alors une possession des comtes de Dabo-Eguisheim. Pris par l’évêque de Strasbourg en 1227, Bernstein devient le siège d’un des plus importants baillages (circonscription administrative, financière et judiciaire administrée par un bailli) qui de l’évêché de Strasbourg et le reste jusqu’au début du XVIIe siècle. Le château est lui-même abandonné dans la seconde moitié de ce même siècle – le siège du bailliage ayant été transféré à Benfeld -, avant d’être détruit en 1789 par des paysans des environs, qui y voyaient un symbole de la monarchie, et d’être vendu comme bien national. Au début du XXe siècle, il est acheté par Félix de Dartein qui, en 1835, construit un pavillon toujours visible dans la basse-cour.
Plan du château du Bernstein relevé par A Fischbach
1. Enceinte du château primitif. Certains auteurs datent ces vestiges entre le IXe et le XIe siècle, d’autres de la deuxième moitié du XIIe siècle.
2. Cour communément appelé bastion (XIIIe siècle) en avant du château. Elle abrite une citerne souterraine aménagée au cours du premier quart du XIIIe siècle.
3. Portail flanqué d’une porte piétonne (XVe siècle). Ces deux accès étaient autrefois équipés de pont-levis. Un mur, qui leur est contemporain, assure la jonction avec la cour et la citerne souterraine construite s au XIIIe siècle
4. Basse-cour. Elle est contemporaine du haut-château (début XIIIe siècle). Il s’y trouvait notamment un grand logis, comme en témoigne la présence de fenêtres romanes. Un escalier permettait d’accéder au logis seigneurial. Le pavillon actuel a été construit en 1835.
5. Tour carrée occupant l’angle nord-est du logis. Elle abritait une chapelle dédiée à sainte Marguerite (mentionnée une première fois en 1455). Elle a été surélevée, probablement au cours du XVe siècle. II est très courant de trouver des chapelles ou des oratoires dans les châteaux forts de montagne.
6. Tour carrée érigée au XVe siècle face à la basse-cour. Son rôle était d’ assurer la défense de l’accès à la basse-cour du haut-château et au logis seigneurial. Du sommet du donjon, une très belle vue s’ouvre sur la plaine d’Alsace.
7. Logis seigneurial (premier quart du XIIIe siècle) éclairé à l’étage par des fenêtres romanes. Celui-ci a manifestement été raccourci au XVe siècle pour aménager une citerne à filtration à la base du donjon.
8. Donjon pentagonal (premier quart du XIIIe siècle). L’accès se faisait par une porte placée en hauteur. Il était équipé de latrines encore bien conservées. Sur la façade extérieure, à la sortie du conduit, les excréments ont laissé une trace plus sombre.
9. Zones de carrières.
Crédits : N. Mengus (textes) – N. Mengus (reconstitution) – A. Fischbach (plan).
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite