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Le château du Haut-Barr
description
Le site occupe trois rochers conservant des vestiges romans. Le château est transformé en forteresse au XVIe s. puis démantelé après 1648. Sur le rocher central, logis très bien conservé avec deux fenêtres géminées en façade. Belle chapelle castrale romane. Enceinte extérieure avec tours d’artillerie (XVIe s.).
Le Haut-Barr occupe une barre rocheuse de 250 mètres de long, surveillant un des principaux passages entre la plaine d’Alsace et le plateau lorrain ; c’est cette position qui lui vaudra le surnom d’ «œil de l’Alsace» depuis le concile de Constance en 1415. Le château de Borre ou Borra apparaît dans les textes en 1112 et en 1168. A la fin du XVe siècle, il est appelé Bar ou Barr. C’est à la fin du XVIe siècle qu’est utilisé pour la première fois le nom de Hohenbarr d’où vient le nom actuel de Haut-Barr. En 1168, l’évêque de Strasbourg achète le rocher sud, le «Markfels», à l’abbaye de Marmoutier pour améliorer la défense du château. Au XIVe siècle, des travaux sont menés sous l’impulsion de l’évêque Jean de Lichtenberg qui y réside ; en 1394 deux châtelains s’engagent envers l’évêque Guillaume de Diest (1394-1439) à défendre et à entretenir la forteresse. En 1525, les paysans révoltés tentent en vain de s’emparer du Haut-Barr. A partir de la fin du XVIe siècle, le château se délabre progressivement, faute d’entretien suffisant. A l’issue de la guerre de Trente Ans et de l’intégration progressive de l’Alsace dans le royaume de France les troupes françaises le démantèlent (novembre 1649-octobre 1650), mais la chapelle est préservée. La place, qui n’est plus occupée que par un fermier, est restituée à l’évêché de Strasbourg. Au XVIIIe siècle, lors de la guerre de succession d’Espagne, puis celle d’Autriche, il est envisagé de restaurer le Haut-Barr en raison de sa position stratégique. Une partie seulement des travaux projetés est réalisée par les français. Un poste militaire y est maintenu jusqu’en 1772, puis le château, rendu une seconde fois à l’évêché, est loué à des fermiers.
De par sa position permettant d’avoir une vue très vaste sur les Vosges et la plaine d’Alsace, le Haut-Barr sert de relais au télégraphe Chappe ou encore de poste d’observation à l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, nécessitant à chaque fois de nouveaux aménagements.
Une association Castum Borra, s’est créée en 2012 pour redonner une dynamique au lieu et fédérer les compétences. Plus d’info sur www.castrum-borra.fr
A. Rocher nord portant un donjon roman et une citerne. A l’extrémité nord se trouve le «Schnabel», un petit bastion polygonal du XVIe siècle.
B. Rocher médian-Logis roman.
C. Rocher sud dit «Markfels». Un mur-bouclier (vers 1168), de près de 2 mètres d’épaisseur, présente une pointe face au côté de l’attaque. Le «Markfels» est relié au reste du château par un pont surnommé «le pont du diable».
1. Entrée monumentale de style Renaissance (XVIe siècle). Elle porte les armoiries de l’évêque Jean de Manderscheid (martelées à la Révolution) et deux cartels rappelant qu’il a fait moderniser la place en 1583. Cette porte, remaniée en 1586 et en 1743, était pourvue d’une herse et de deux assommoirs (ouvertures permettant de laisser tomber des projectiles sur l’assaillant pour l’assommer).
2. Conciergerie (XVIe siècle). Elle était encore couverte d’un toit en 1805 ; celui-ci a été restauré au XXe siècle.
3. Tour du puits. Sa partie basse présente des pierres à bosses des XIIIe-XIVe siècles et sa partie haute, en blocs lisses, pourrait être plus récente. La profondeur du puits qu’elle abrite n’est pas connue. Les armoiries des Lichtenberg et de l’évêché de Strasbourg sont visibles sur la façade nord. Cette tour se trouve dans l’actuelle avant-cour qui date des environs de 1500.
4. Rampe d’accès. Emplacement d’une porte à pont-levis précédée d’une fosse et flanquée d’une tour circulaire (XVe siècle). Le mur entre cette tour et l’entrée monumentale présente des fentes de tir verticales datant du XVIIIe siècle.
5. Tour circulaire (XVe siècle) remplacée au XVIIIe siècle par une tour polygonale, véritable bastion assurant la protection de l’accès.
6. Portail d’entrée (XIIe siècle) de la cour supérieure. Le niveau actuel du seuil résulte de creusements successifs du rocher, probablement pour pallier à la raideur de la rampe d’accès.
7. Chapelle Saint-Nicolas (XIIe siècle). Elle a été restaurée une première fois en 1668, après la destruction du château. Le pignon et la toiture actuels ont été restaurés en 1880. On remarquera notamment le bénitier représentant une tête barbue. Le chœur, qui repose sur un soubassement roman, date probablement de l’épiscopat de Jean de Lichtenberg (1353-1365). La chapelle est intégrée dans un bâtiment d’un ou deux étages, sans doute à l’époque de l’évêque Jean de Manderscheid (1580-1592).
8. Cour dans laquelle se trouvait une citerne à filtration et un bassin rectangulaire. La partie médiane de la courtine ouest (au sud de la tour d’artillerie) a été reconstruite sur des fondations du XIIe siècle. L’actuel restaurant a été construit par la ville de Saverne en 1901.
9. Tour-bastion d’artillerie polygonale flanquant le nouveau logis épiscopal. L’ensemble a été érigé entre 1583 et 1586.
10. Cave (1527) aménagée sur des murs romans.
11. Anciennes casernes (XVIIIe siècle) remplacées par une maison de campagne en 1836 ; elle est accidentellement détruite par un incendie en 1918. A côté, l’actuelle «Villa Stuka» a été construite par l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
12. Entrée nord. Ce dispositif d’entrée a probablement été créé après un partage du château vers la fin du XIVe siècle, mais l’entrée pourrait avoir existé dès le XIIe siècle. Le bastion à l’avant (XVIe-XVIIIe siècles) comprenait des casemates. Cette entrée menait à la plate-forme avec, côté ouest, un grand bastion polygonal délimitant une terrasse ; il est remis en état de défense au XVIIIe siècle.
13. Logis de plan polygonal (XIIe siècle). L’étage noble servait d’appartement aux évêques. Au rez-de-chaussée sont visibles trois fentes d’éclairage, une quatrième ayant été transformée en latrines à canal d’écoulement oblique. Au premier étage, deux fenêtres sont séparées par un oculus circulaire ; sur la droite, on observe aussi la présence d’une cheminée.
14. Emplacement de l’ancien donjon carré. Son parement extérieur est encore visible dans la partie médiane du mur sud du logis. Son grand appareil est caractéristique de la première moitié du XIIe siècle.
15. Une citerne était aménagée sur ce rocher, ainsi qu’une chapelle. Ancien emplacement du télégraphe Chappe.
16. Tour d’entrée ouest. Plus loin vers le nord, au pied du rocher, se voit un puits taillé dans le roc. Son creusement a été interrompu, pour des raisons techniques, à une profondeur de 25 mètres. Son comblement a débuté dès le XIIe siècle et s’est prolongé jusqu’à la destruction du château.
Crédits : N. Mengus (textes, restitution) – B. Haegel (plan)
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite
Informations
Contact
Vous trouverez plus d’informations sur le château et des activités à organiser sur le territoire en consultant le site internet de l’association ou celui de l’ Office de Tourisme du Pays de Saverne.
Site internet de l’association Castrum Borrra
Office de Tourisme du Pays de Saverne : tel. +33 (0)3 88 91 80 47
www.tourisme-saverne.fr
Informations pratique
Entrée libre – Animaux acceptés
Restauration sur place
Aire de Pique nique
Barres d’attache pour les chevaux
Accès
A partir de la place des dragons prendre la rue du Général Leclerc et suivre la D171 qui mène jusqu’au Château du Haut-Barr où se trouve un parking.
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