Le comte de Ferrette, avoué (protecteur) de l’abbaye de Murbach, est autorisé, en 1312, à construire sur le «mont Wildenstein» – un immense îlot rocheux granitique situé au milieu de la haute vallée de la Thur et à le céder en fief aux sires de Bollwiller. En 1324, à l’extinction des Ferrette, leurs héritiers, les Habsbourg, ne trouvent plus guère d’intérêt à cette vallée. En 1377, c’est un château déjà en ruine que les Bollwiller, qui le possèdent toujours en fief, engagent (cèdent moyennant une certaine somme, avec la faculté d’y entrer en possession en remboursant le prix versé) aux Waldner en raison des dépendances et droits qui sont toujours attachés au château. Le Wildenstein est toujours décrit en ruines en 1531. Mais lorsque l’abbaye de Murbach acquiert les droits sur le château en 1536, elle le fait reconstruire entre 1552 et 1570 afin de protéger ses possessions. Au cours de la Guerre de Trente ans (1618-1648), le château est pris par les troupes lorraines, puis, en 1634, par les troupes françaises mais les Lorrains le réoccupent l’année suivante. Après avoir repoussé un siège en 1639, ils se rendent en 1646 au baron d’Erlach qui sert la France. Le château est démantelé peu après et, comme beaucoup d’autres sites, sert de carrière de pierres.
Depuis 2006, il fait l’objet de fouilles archéologiques et de travaux de restauration menés par le Syndicat Mixte du Barrage de Kruth-Wildenstein qui gère et anime le site, avec le concours de l’association Patrimoine et Emploi établie à Husseren-Wesserling.
Reconstitution du château de Wildenstein
Plan de l’Association « Patrimoine et Emploi »
Pour plus d’informations : smbkw@orange.fr
1. Fossé auquel on accède par le chemin d’accès primitif qui conserve des traces d’ornières pour chariots.
2. Barbacane (ouvrage défensif placé à l’avant d’une porte) à laquelle on pouvait accéder par deux pont-levis.
3. Tunnel creusé à travers le granite sur une vingtaine de mètres de long. Il était autrefois fermé à l’extérieur par une porte et à l’intérieur par une herse.
4. Basse-cour.
5. Bas-château dans lequel ont été reconnus trois logis, dont un comprenant une chapelle, et ce qui semble avoir été des écuries.
6. Haut-château construit sur une arête rocheuse. Un logis a été identifié dans la partie sud. Le Wildenstein aurait été équipé d’un puits et de trois citernes.
7. Tours circulaires. Elles sont certainement contemporaines des travaux menés par l’abbaye de Murbach au XVIe siècle.
Crédits : N. Mengus (textes) – Association « Patrimoine et Emploi » (reconstitution et plan).
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite