L’existence de ce château semi-troglodyte est attestée par la mention d’un sire Eberhard de Froensbourg en 1235. Cette famille est en lien étroit avec les Fleckenstein, sans que l’on puisse prouver qu’elle soit une branche de ces derniers. Dès le XIVe siècle, le château est devenu la possession de différents nobles et il sert de repaire à des chevaliers-brigands, si bien qu’il est assiégé et détruit en 1348 par l’Alliance pour la paix publique (Landfriedensbund) conduite par Jean de Lichtenberg, futur évêque de Strasbourg., avec interdiction de le rebâtir. En 1389, le château semble avoir été cependant reconstruit. Les Fleckenstein y effectuent des travaux (notamment la construction d’une tour d’habitation sur le rocher sud) en 1485. Après l’annexion de l’Alsace à la France dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, un certain nombre de châteaux forts sont démantelés afin de les rendre inutilisables comme forteresses, dont le Froensbourg. en 1677. A cette date, celui-ci est vraisemblablement abandonné depuis longtemps.
Reconstitution du château de Froensbourg par C-Carmona
Plan des parties basses par G.F Heinz
1. Fossé. Il a été élargi dans un second temps, au moment où le partage du château a nécessité l’aménagement de dépendances et d’écuries au pied du rocher. Une auge est creusée au pied de la contre-escarpe du fossé. L’accès originel se trouvait probablement au coin nord-ouest du fossé.2. Puits d’une profondeur inconnue. Il semblerait qu’il ait été creusé dans le fond de la fosse d’une citerne à filtration désaffectée.
3. Emplacement d’un monte-charge. La roue était placée contre la paroi rocheuse.
4. Cuisine. A droite de la porte se remarque, entre deux trous de poutre, une gravure représentant la tête d’un dragon orientée vers l’ancien foyer ; cette gravure pourrait dater du début du XVIe siècle.
5. Emplacement d’un bâtiment d’au moins trois étages. Le niveau inférieur était en pierre, les autres en pans de bois. Il renferme notamment une citerne-réservoir en forme de conduit et un escalier taillé dans le roc qui monte, en zigzag, jusqu’à la faille séparant le grand rocher nord du rocher sud.
6. Couloir partiellement aménagé dans le roc. Les encoches au sol montrent qu’une partie en bois était bâtie en surplomb. On peut y voir les armoiries des Fleckenstein gravées sur la paroi rocheuse.
7. Emplacement probable d’une citerne, autrefois surmontée d’une construction en bois. Il est envisageable que la construction de citerne n’ait jamais été achevée. La porte donne accès à une petite chambre rocheuse.
8. Tour d’habitation. La porte d’accès est millésimée « 1485 », date qui correspond à une reconstruction de ce logis par les Fleckenstein.
A. Emplacement d’un donjon pentagonal. Démonté à la fin du Moyen Age (XVe-XVIe siècle), il est remplacé par une terrasse d’artillerie. Le socle rocheux présente encore des ébrasements destinés à l’usage d’armes à feu.B. Cave du logis seigneurial (XIIIe siècle) taillée dans le roc.
C. Escalier nord.
D. Escalier intérieur du logis seigneurial (XIIIe siècle).
E. Fenêtre.
F.Latrines.
G. Porte.
H. Cavité rocheuse.
I. Emplacement d’une porte.
J. Escalier sud.
Crédits : N. Mengus (textes) – G.-F. Heintz (plan) – S. Uhl (plan).
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite