Le château, édifié à la fin du XIIe siècle, occupe un petit sommet à 330 mètres d’altitude, séparé du reste de la crête par un fossé. En 1251, le comte Ulrich de Ferrette en fait oblation à l’évêque de Strasbourg, c’est à dire qu’Ulrich fait don du château à l’évêque qui devient son suzerain en le lui restituant à titre de fief ; c’est une pratique courante qui permettait de nouer des alliances militaires. A partir de 1361, il est possédé par les sires de Rathsamhausen. En 1499, il est mentionné comme étant en ruines : «Winegk, die zerprochen Burckh», «Wineck, le château ruiné», probablement à la suite d’un incendie et d’un abandon définitif. Le donjon abrite de nos jours un petit musée comprenant notamment un élément de fenêtre de style roman. Ce musée ainsi que l’entretien et l’animation du château du Wineck est assuré depuis par une association : la Société pour la Restauration et la Conservation du château de Katzenthal. La ruine et son musée sont ouverts le dimanche après-midi de 14H30 à 18H.
Reconstitution par C.Carmona.
Plan par Th. Biller.
1. Fossé de près de 18 mètres de large. Côté est, il était d’au moins 10 mètres de large. Par contre, à l’ouest et au sud, il ne fait qu’environ 2 mètres de large ; il est donc possible que le creusement ne fut jamais achevé.
2. Puissant mur-bouclier faisant face au côté de l’attaque. Ce mur, d’une largeur supérieure aux autres murs et dépourvu d’ouvertures, assurait la protection du château comme le ferait un bouclier pour un chevalier, d’où son nom.
3. Donjon (7 x 7,50mètres) élevé vers 1200 et surélevé vers 1230, puis à nouveau au XIVe siècle, manifestement pour répondre à des nécessités militaires auxquelles ont dû faire face les châtelains. Malgré son espace intérieur réduit (2,42 x 2, 40 m au niveau du rez-de-chaussée et 2,84 x 2,83m au second étage), il était pourvu d’éléments de confort : des latrines au troisième étage et un poêle, découvert lors de fouilles archéologiques, qui a été daté de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Cette tour, à la surface intérieure réduite, était donc habitable, au moins pour les gardes astreints à la surveillance des alentours.
4. La cour, en fer à cheval, abrite des bâtiments d’habitation et, au pied du donjon, une citerne-réservoir d’une profondeur d’environ 8,50 mètres. Elle date pour l’essentiel des environs de 1230. Une partie de la muraille, côté est où devait se trouver la porte d’accès, a été restaurée aux XIXe – XXe siècles. A cet endroit, une construction quadrangulaire devait sans doute protéger l’accès à la cour.
5. Une basse-cour s’étend du côté sud, au-delà du fossé. Ses vestiges, non datés, ont été restaurés au aux XIXe– XXe siècles. On y trouve une seconde citerne-réservoir d’une profondeur de 7 mètres environ.
Crédits : N. Mengus (textes) – C. Carmona (reconstitution) – Th. Biller (plan).
La visite de ce château s’effectue sous votre entière responsabilité. Les ruines sont fragiles, faites attention où vous marchez. Pour permettre à tous d’en profiter et garantir votre sécurité, merci de ne pas escalader les murs ni arracher ou déplacer de pierres, ne pas vous approcher du vide et bien surveiller vos enfants… Bonne visite