Château du Waldeck

Parmi les nombreux Waldeck (toponyme signifiant « coin de la forêt ») figurant sur les cadastres alsaciens-mosellans, il y en a deux qui sont étroitement liés à l’histoire de nos châteaux forts régionaux. Celui qui nous intéresse ici se trouve à Eguelhardt, en Moselle, et possède quelques vestiges significatifs. Quant à l’autre, se situant à Leymen à la frontière suisse, il est tombé totalement en ruines suite à un tremblement de terre en 1356.

Le Waldeck lorrain apparaît en 1227 comme appartenant aux comtes de Linange (Leiningen), vassaux des ducs de Lorraine. Plusieurs locataires ou propriétaires s’y succèdent aux XIVe et XVe siècles : les Deux-Ponts-Bitche, qui ont partagé le site entre les Kirkel (voir encadré), les Lichtenberg et les Hohenfels ; puis, vers 1570, les Hanau-Lichtenberg, devenus par mariage comtes de Bitche. À ce titre, ils étaient les vassaux du duc de Lorraine, ce qu’ils ont contesté. En 1606, le procès qui s’ensuivit a donné raison au duc de Lorraine. Ce dernier s’adjugea irrémédiablement le comté et les châteaux s’y trouvant. Dont le Waldeck, qui est déjà en ruines depuis 1594 et peut-être rasé lors des conflits du XVIIe siècle.

À voir

La barre gréseuse qui héberge le complexe castral semi-troglodytique de Waldeck est composée de trois falaises qui ont accueilli chacune un château. Les trois rochers sont séparés entre eux par des brèches naturelles élargies et aménagées par l’homme.
Seul le donjon de la Burg méridionale a survécu aux aléas de l’histoire même si de nombreux équipements (escaliers, citernes, murailles, salles souterraines) confèrent à la ruine un halo romantique indéniable. Le couronnement de ce donjon-beffroi offre à la vue du visiteur des vestiges d’un parapet crénelé et d’une voûte ogivale.